Les Amis de Saint-Papoul

Se protéger des pigeons

 

(Photos D. Cabrol)

 

Avant d’évoquer ce sujet qui fait débat depuis toujours (la hache de guerre étant déterrée aussitôt qu’il est abordé entre pros et antis) pour simplifier, nous ne nous poserons donc

pas en débateurs.

Mais nous poserons tout de même le problème et nous donnerons notre solution.

Venant plus ou moins régulièrement visiter et loger dans notre magnifique abbaye ce pigeon dont nous ne connaissons pas spécialement la variété, si ce n’est qu’il est du genre … commun, n’a aucune retenue : il picore, vole et volette, roucoule, s’accouple, pond, a des petits et accessoirement produit quantité de fiente (c’est comme cela qu’on nomme les déjections des pigeons) et recommence inlassablement ce processus.

 

 

A-t-il besoin de graines ? Les champs sont à seulement quelques tire-d’aile. Manque-t-il de tranquillité ? Le moindre perchoir, le moindre rebord,  le moindre reposoir  fait son affaire, pas difficile le bougre ! Des sels minéraux ? Il y a ce qu’il faut dans  nos vielles pierres. Leur bec laisse des empreintes qui ne permettent pas de douter de leur culpabilité, c’est sur, nous les avons pris sur le fait, et pourtant il n’a pas de doigt (à cause de l’empreinte … digitale bien sur !). La fièvre pondeuse revenant régulièrement, un trou dans le mur fait son affaire : juste quelques brindilles à ajouter à celui de précédent locataire et …y-a plus qu’à pondre ! Deux œufs qu’il faudra couver (… un certain temps) qui donneront deux pigeonneaux qu’il faudra nourrir (…un certain temps) … et pendant ce certain temps c’est tellement facile de déféquer sur place alors que la nature est si vaste !

 

Voilà le tableau idyllique posé et qui ne va pas sans le balai, la brosse, la pelle et le seau du quidam chargé de la propreté des lieux et qui n’en finit jamais.

 

Quant ce n’est plus supportable … il faut agir !

D’abord commencer par bloquer toutes les issues du clocher : ce fut fait en son temps, cette action prouve aujourd’hui encore sa grande efficacité. Ainsi, le clocher a retrouvé une sorte de sérénité …olfactive.

 

 Mais il faut veiller : le pigeon est malin, il creuse autour des grillages de protection, arrive à faire un trou et à pénétrer dans cet espace d’où il ne pourra plus ressortir et mourra donc de faim. Ce qui transforme la situation  sans que le but soit atteint.

 

Le pigeon est malin, il lui suffit de voler juste au dessus des arcades et arriver aux ouvertures non protégées de grilles puisque trop hautes. Il pénètre ainsi dans la flèche où l’espace plus étroit réduit la portance de l’air, il n’a plus alors qu’à se laisser aller jusqu’à son destin fatal car il ne pourra plus faire le chemin du retour. Il faudra alors gérer leur cadavre.

Du clocher interdit  au cloître ouvert, un simple vol plané ! Le voici à l’abri avec suffisamment de hauteur pour ne pas craindre le battement des mains du visiteur ou de nos charmantes hôtesses.

Après avoir posé le problème, voilà NOS solutions

 

Poser des picots :

 

Un support en matière plastique hérissé de brins d’acier d’une douzaine de centimètres, posés en forme de V qui s’entrecroisent. Une colle au silicone suffit à fixer cette « arme » sur la pierre ou sur le fer; ce support peut-être fixé à l’aide de pointes sur le bois. Discret, il n’est dangereux ni pour les humains ni pour les pigeons ; cependant sa qualité première reste la dissuasion.

 

 

Le pigeon est malin donc s’il ne veut pas être piqué, il ne se pose pas … et il n’a pas besoin de faire l’expérience du toucher : ses yeux lui commandent de ne pas s’approcher.

Reste plus alors qu’à boucher les trous des murs et le pigeon quitte les lieux.

Voilà le secret ! Depuis il n’y a plus de fiente ni d’odeurs désagréables et il n’y a plus que le vent et la pluie qui continuent à éroder les sculptures.

Et s’il existait des picots pour empêcher cela ? Alors … cherchons !

 

L’efficacité de l’expérience de 2013 nous a conduit à renouveler ponctuellement cette opération sur le portail de l’entrée principale de l’abbaye ces derniers jours.

Quant aux voisins … faudra qu’ils posent aussi des picots !!!

 

 

 

 

 

 

 

 

      

 

 

 

 

 

 

 

 

          Monsieur le Maire prend de la hauteur..............et se pic’au jeu !

Poser des filets :

Poser des picots ne permet plus aux pigeons de se poser, mais il existe des endroits où ils peuvent entrer et nicher sans problème, il est alors plus pratique de fermer un orifice que de le barder de picots. Dans ce cas nous posons des filets, mais il faut faire attention de ne laisser aucun passage, car nos pigeons ne reculent devant aucun sacrifice. Le moindre petit interstice sera agrandi...

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